Lorsque le suédois Svante Arrhenius (prix Nobel de chimie 1903) théorisa l’Effet de Serre Atmosphérique, dans un article intitulé « De l’influence de l’acide carbonique dans l’air sur la température au sol », publié en 1896, on croyait encore que les ondes électro-magnétiques se propageaient dans un « Ether solide ».

A l’époque, il estime (dans un calcul compliqué qui s’est d’ailleurs révélé faux par la suite) qu’un doublement du taux de CO2 causerait un réchauffement d’environ 5 °C (soit un peu plus que les prévisions de 2 à 4,5 °C faites par le GIEC plus de cent ans plus tard, en 2007, sur la base de cette même théorie).

Paradoxalement, un siècle plus tard, on ne croit, bien entendu, plus à l’ « Ether solide », mais on n’a jamais remis en question les fondements de cette théorie de l’Effet de Serre atmosphérique, qui est à la base de l’explication actuelle du réchauffement climatique d’origine humaine.

Et paradoxalement encore, alors qu’Arrhénius ne voyait, lui, que des effets positifs dans une augmentation de la concentration de CO2 (l’augmentation des rendements agricoles), nous n’y voyons, nous, que des effets négatifs, au point de considérer le CO2 comme un polluant.

Bien sûr, personne ne peut nier que la température se soit élevée au cours des 50 dernières années (auparavant, dans les années 70, on croyait plutôt à un refroidissement, voire une nouvelle glaciation).

… Néanmoins, pas aussi vite que les modèles climatiques le laissaient prévoir

Lorsque la réalité s’écarte significativement des modèles, deux attitudes sont possibles :

  1. considérer que, la science étant « établie », l’écart est transitoire (voire faux), et que la réalité rattrapera les modèles (autrement dit, accorder plus de foi aux modèles qu’à la réalité) : c’est l’attitude politico-médiatique et quasi-religieuse de certains pays comme la France ;
  2. considérer, comme le ferait n’importe quel scientifique, que cet écart nécessite à tout le moins une explication, et donc une remise en cause possible de la physique qui sous-tend ces modèles, d’autant que le climat a montré dans le passé qu’il était soumis à des variations significatives (optimum médiéval, petit âge glaciaire).

En fait, personne ne sait exactement comment sont faits les programmes informatiques de modélisation du climat : certains prétendent que ce sont des extrapolations des programmes de modélisation de la météo, mais ces derniers, conçus pour prévoir le temps localement sur des durées de quelques jours, ne sont pas qualifiés pour intégrer des variations annuelles de concentration du CO2, considéré comme l’acteur principal du réchauffement climatique, ni des cycles climatiques, également pluri-annuels, ni les îlots de chaleur urbains qui se constituent en plusieurs dizaines d’années.

Et donc, il nous est apparu important de remettre les choses à plat : notre but est d’expliquer le fonctionnement du Climat (et non pas de la météo), en nous appuyant sur le bon sens, et en repartant des Lois physiques et chimiques de base de la Thermodynamique, qu’on apprend dès le lycée et qui reposent sur des Théories validées par l’expérience, et auxquelles la climatologie ne saurait déroger.

Par ailleurs, même si nous y consacrons un paragraphe, nous éviterons délibérément de parler d’ « Effet de Serre« , de « rétroaction« , de « forçage« , termes qui s’apparentent plus à des slogans, et qui peuvent laisser présupposer l’existence d’une théorie climatique particulière qui permettrait de faire abstraction de la physique fondamentale du climat : s’il existe un « Effet de Serre« , il s’appuie nécessairement sur des fondements physiques, sans qu’on ait besoin de le nommer ; par ailleurs, une serre conventionnelle fonctionne essentiellement par blocage de la convection, ce qui va à l’encontre du fonctionnement de l’atmosphère : l’analogie est très mal venue.

De même, nous éviterons de parler de « gaz à effet de serre« , pour qualifier les gaz qui ont la propriété d’absorber les Infra-rouges terrestres : ces gaz agissent en effet de façon différente les uns des autres, et les classer dans une même catégorie n’a pas de sens.

Enfin, on y verra que les lois physiques remettent en question un certain nombre d’idées reçues, et même bien ancrées, … ce qui n’a rien d’étonnant : la Climatologie est à l’origine une activité purement descriptive, qui relève essentiellement des Sciences naturelles et de la Géographie, et non pas de la Physique.